mercredi 20 octobre 2010

Mémo à l'usage des parents concernant les évènements du 24.09.10

Mémo depuis le 24.09.2010 (événements suite à une intervention policière)

1. Pendant l'après-midi du 24 septembre, à partir de 14 h 30 environ, un groupe d'individus est venu dans un des préaux de Geisendorf Central. Il perturbait la bonne marche de l'école. Le Responsable de bâtiments scolaires a contacté immédiatement la police des Charmilles comme le veut la procédure mise en place entre le DIP et le DSPE. Une équipe est rapidement intervenue et a procédé à une fouille des personnes indésirables.
2. Le directeur a signalé à un des policiers que la récréation approchait. Il lui a demandé de continuer son travail hors du préau. Le policier lui a assuré que ce ne serait pas long. Il a continué sur place son travail. A l'heure de la récréation, le responsable de bâtiments scolaires et le directeur ont fait sortir les élèves par une autre porte, de l'autre côté du bâtiment. A relever qu'il y a 15 classes dans le bâtiment. Malheureusement certains élèves ont vite compris qu'il se passait quelque chose d'inhabituel. Ils ont fait le tour par les préaux et ont assisté à la fin de la fouille.
3. Un "debriefing" est donné immédiatement auprès des élèves par les enseignants lorsqu'un cas inhabituel se présente. Aviser l'ensemble des parents reste très délicat car tous les élèves n'ont pas été concernés par cet événement (Il y a 3 bâtiments et 570 élèves à Geisendorf). Le directeur rappelle que les enseignants, le responsable de bâtiments et lui-même sont toujours à disposition pour répondre aux questions des parents. Aucune n'est remontée au niveau de la direction de l'établissement. Par contre le responsable de bâtiments a donné réponse à plusieurs d'entre eux. Une clarification sera donnée au prochain Conseil d'Etablissement (18.10.10) et figurera en annexe du compte-rendu que chaque parent pourra consulter, comme d'habitude.
4. Un événement similaire s'était déjà produit quelques semaines auparavant, pendant les heures de classe, mais au fond du même préau. Plusieurs classes, depuis la fenêtre de leur local, ont assisté à la scène. Les enseignants ont expliqué ce qui se passait. Tout en est resté là, il n'y a eu aucune suite au niveau de l'école ni des parents. Le directeur tient à préciser qu'en dehors des heures de classe, les jours où il n'y a pas classe, des interventions policières ont déjà eu lieu, et ce à la vue de tous ceux qui se trouvaient dans le parc. Ceci n'est pas nouveau pour les élèves de Geisendorf. C'est ce qui explique aussi qu'aucune information n'a été donnée à l'ensemble des parents, comme écrit précédemment.
5. Une semaine après les faits du 24, à la grande surprise du directeur, ainsi qu'à celle du RBS et des enseignants, il reçoit une lettre au texte proche de celui de la pétition, mais dans laquelle il est fait mention d'un enfant du bâtiment central qui a surpris des toxicomanes dans les toilettes de leurs chérubins (sic) ! Pendant une semaine, personne ne leur en a parlé. Généralement, quand un élève surprend des individus n'ayant rien à faire dans l'école et encore moins dans les toilettes, il en informe immédiatement son enseignant, le RBS ou le directeur. Désirant entendre cet élève sur ce qu'il a vu, celui-ci a demandé au signataire de la lettre de bien vouloir lui donner le nom de cet élève : rien à ce jour ! A noter qu'il a reçu 3 fois la même lettre signée de 3 personnes différentes.
6. Le lundi 4 octobre le directeur reçoit par mail la pétition munie des 95 signatures. Si le fond du problème est légitime, il dénonce, comme les enseignants de l'école :
a) la forme : les initiateurs de la pétition ont su par une enseignante et le RBS que le directeur de l'établissement n'était pas le bon destinataire : ils ont néanmoins persisté en y ajoutant son nom, laissant entendre par là qu'il ne prenait pas ses responsabilités. Quant au texte et au style employé pour s'adresser à un directeur, il n'est pas acceptable. Le terme utilisé de "pétition" n'est pas forcément adéquat : une pétition s'adresse à un Conseil municipal, au Grand Conseil, lorsqu'on n'a pas obtenu ce qu'on avait demandé.
b) la manière dont ont été récoltées des signatures : certaines personnes ont signé sans qu'on leur montre le texte de la "pétition", n'ayant sous les yeux qu'un titre "pétition pour la sécurité de nos enfants à Geisendorf". Les enseignants de l'établissement ont réagi à ce sujet, et le directeur les en remercie.
c) Les initiateurs de la pétition n'ont même pas pris la peine de se renseigner sur ce qui 's'est réellement passé et sur ce qui se fait dans le domaine de la sécurité depuis plus d'une année.
7. Le lundi 4 après-midi s'est tenu une séance du groupe « parc et préaux Geisendorf ». Les participants ont pris connaissance de la pétition, et de ce qui figure ci-dessus. Ce groupe poursuit ses travaux qui débordent largement la sécurité des préaux pendant l'horaire scolaire. Certaines instances vont mettre sur pied des actions.
8. Le lundi 4, à 17 h., le directeur reçoit un téléphone d'une journaliste de la TG voulant savoir ce qui s'est passé. Il lui demande de lui formuler ses questions par écrit. Les réponses apportées ont été validées par la personne chargée de la communication avec les médias au Secrétariat général du DIP, et par son homologue de la Ville de Genève.
9. Vendredi 8 octobre le directeur reçoit en entretien la présidente de l'APEG, Mme Frigenti-Empana; M. Affentranger, RBS, y participe aussi. Ils lui expliquent ce qui précède. De son côté, Mme Frigenti leur fait savoir que son APE ne cautionne pas la pétition et qu'elle le signifie par lettre au chef du DIP et à la cheffe du Service des écoles de la Ville de Genève. Elle remet au directeur copies de ces lettres. Une clarification du rôle et des responsabilités des uns et des autres semble s'imposer. A ce sujet, un courrier aux parents d'élèves est distribué le lundi 11 octobre.
10. Dans l'article de la TG, il est écrit que certains bâtiments restent ouverts pendant les heures scolaires. Certains oui, pour différentes raisons, comme par exemple l'accueil au Cycle Elémentaire (8 h. - 8 h. 45 ; 13 h. 30 – 14 h.), l'accès au local de l'infirmière qui reçoit des parents avec leurs enfants pendant les heures de classe.
11. Il est mis également que des personnes extérieures à l'école entrent dans les locaux scolaires pour se rendre, notamment, aux toilettes. Pendant les heures scolaire, pas à la connaissance du directeur. Les seules qui ont été priées de quitter le bâtiment Central, 3 ou 4 fois dans l'année, sont des anciens élèves de l'école, actuellement au CO, et qui prétendaient venir rendre visite à leurs anciens enseignants... mais c'était à des moments inappropriés, 15 h. 30 par exemple. En dehors des heures scolaires, depuis que le directeur a pris ses fonctions, en août 2008, il y a rarement eu des intrus. Ces personnes ont été priées par les nettoyeurs de quitter immédiatement les lieux. A relever que 2 fois sur 3 il s'agissait de parents d'élèves avec ou sans leurs enfants.
12. Aux parents qui sont manifestement inquiets quant à la sécurité apportée à leurs enfants, le directeur et le RBS peuvent leur répondre ceci : à leur demande, il y a plus de 18 mois, un groupe « parc les préaux Geisendorf » a été constitué, groupe qui comprend différents partenaires (Enseignement primaire, Ville de Genève, gendarmerie cantonale, police municipale, UAC, FaSE, APE,...). Ce groupe fait tout ce qu'il peut pour garantir la sécurité des enfants. Des responsables de ces différentes unités se réunissent régulièrement afin de mettre sur pied des actions concernant l'occupation du parc notamment. Le Conseil d’établissement est régulièrement informé des travaux de ce groupe.
13. Pour ce qui est de la surveillance des préaux pendant les heures de classe, en dehors des récréations, elle n'incombe pas aux collaborateurs de l'Enseignement primaire, il n'a pas de personnel dévolu à cette tâche. Elle est du ressort de la police et de la gendarmerie. Le directeur rappelle que nous avons des préaux ouverts situés dans un parc, et qu'il s'agit là d'une décision politique.
14. Concernant la sécurité dans le parc et dans les préaux, pendant les heures de classe et en dehors des récréations, il est indispensable que chaque utilisateur en général, et les parents d'élèves en particulier prennent leurs responsabilités pour dénoncer aux instances policières tout comportement suspect ou inapproprié qu'ils verraient. Cela n'est pas que du ressort de l'école. 3 exemples pour montrer que n'importe quel utilisateur doit aussi alerter ces instances :
a) Un après-midi, alors que les élèves étaient en classe, une maman aperçoit un groupe de jeunes en train de se "shooter" dans un préau. Au lieu d'appeler directement la police, elle envoie un sms au RBS qui se trouvait en réunion et qui avait débranché son portable. Il lit son message bien trop tard.
b) Un lundi matin, un garçon de 4e P interpelle le directeur et lui dit avoir vu un exhibitionniste, mimant ce que ce dernier faisait.
- Où était-ce ?
- Près de la villa Lamartine.
- Quand ?
- Hier dimanche.
- Tes parents ont-ils avisé la police ?
- Non.
c) Certains initiateurs de la pétition relèvent l'insécurité dans le parc, mais ils y laissent néanmoins leurs enfants le mercredi. L'un d'eux ne s'est d'ailleurs pas privé de lancer une pierre contre une vitre de l'école et de la briser. Il mettait sans doute là à exécution tout ce que l'école a inculqué à ses élèves concernant le respect, respect au sens large !
15. Mardi 12 octobre, M. Pierre Maudet, Conseiller administratif de la Ville de Genève, en tournée d'inspection dans le quartier, s'entretient de la situation avec des représentants de la police municipale (qui relève de son dicastère), des représentants de la gendarmerie, la présidente de l'APEG, le RBS et le directeur de l'établissement de Geisendorf.
16. Ce même jour, une enseignante de Central remet au directeur une lettre des parents d'un de ses élèves, lettre dans laquelle il est fait notamment mention de la possibilité de placer des barres de sécurité à toutes les portes d'entrée de Central. Renseignements pris auprès du Service des écoles, cela ne pose pas de problème, mais il faut que la demande émane du COET. Techniquement peut-être, mais pratiquement ? Si le bâtiment est fermé à clé dès 8 h. 10 et 13 h. 40 environ, comment les retardataires entreront-ils ? Comment les parents viendront-ils chercher leurs enfants pendant les heures de classe pour les emmener chez la logopédiste ou le médecin ? Le directeur rappelle que les enseignants n'ont pas de téléphone dans leur classe hormis le MA et que, selon les directives du DIP, l'usage du portable est interdit en classe aussi bien par les élèves que par les enseignants. Il rappelle aussi que l'Etat n'a pas de personnel de secrétariat à plein temps et la Ville n'a pas d'huissier pour filtrer les entrées dans le bâtiment. D'autre part, il serait exclu de laisser partir un élève seul pendant les heures, ne serait-ce que pour rejoindre un parent dans le préau, sans qu'il y ait un contact visuel entre l'enseignant et la personne venant chercher un élève, ce même avec une décharge du responsable légal. La responsabilité de l'école reste trop engagée.
17. En résumé, par rapport aux faits, la situation vécue le 24 septembre est peu fréquente. Le nombre d'appels à la police ou à la gendarmerie, pendant les heures de classe, est peu important aussi (2 à la police municipale depuis le début de l'année scolaire). Il reste variable selon les saisons et les fréquentations des préaux par des groupes de personnes indésirables. En l'absence du directeur ou du RBS, n'importe quel enseignant peut téléphoner aux instances policières s'il est dérangé par des intrus, également s'il en aperçoit dans les bâtiments. Le RBS, et le directeur, si son emploi du temps le lui permet, marquent de leur présence les préaux et l'intérieur des bâtiments : ils ont ainsi pu régler à leur niveau plusieurs situations inadéquates. Mais l'établissement compte 5 bâtiments et 5 préaux, sans compter le jardin autour de la villa Lamartine.
18. Il est donc important que dans le contexte parc que nous vivons actuellement chacun prenne ses responsabilités, et que chacun prenne aussi la peine de se renseigner avant d'entreprendre certaines démarches. L'école a toujours été à l'écoute de ses interlocuteurs et s'efforce de leur apporter des réponses qui relèvent de son champ de compétence. Elle en attend de même d'eux.



M. Junod
le 19.10.210

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